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* Avec, au rayon "Musique", ce à quoi vous n'avez pu échapper, le nouvel album d'Adele, 30, dont le titre, chacun le sait, est censé correspondre à son âge. À ceci près qu'Adele étant née le 5 mai 1988 dans le quartier londonien de Tottenham, elle a aujourd'hui 33 ans bien tassés. Comprenne qui pourra...

On trouvera ici le clip réalisé par Xavier Dolan pour le titre phare de l'album, Easy on Me

* Au rayon "Docus - TV", La guerre sans nom de Bertrand Tavernier et Patrick Rotman (1992) (4 h 06') dont le titre fait référence aux "événements d'Algérie" (1954-1962), autrement dit cette guerre qui ne disait pas son nom qui conduisit, in fine, à l'indépendance de l'Algérie après les Accords d'Évian. Bertrand Tavernier et Patrick Rotman y font parler, trente ans après, ceux qui l'ont faite et n'en parlaient pas, autrement dit certains de ces 2,7 millions d'appelés ou de rappelés qui traversèrent alors la Méditerranée pour mener cette "sale guerre" dont on n'a toujours pas fait le solde.

On trouvera ici un extrait du documentaire.

* Enfin, et pour conclure cette première partie, quelques "Films"...

1. Au lendemain de ce 11 novembre, peut-être voudrez-vous vous replonger dans "la grande boucherie" côté allemand avec trois films antimilitaristes ayant tous le mérite de montrer l'inhumanité de cet événement qui a marqué le début du XXème siècle... Après cela, plus rien ne sera comme avant.

1.1. Deux versions de la même œuvre, à savoir All Quiet on the Western Front (À l'Ouest, rien de nouveau) de Erich Maria Remarque qui, faut-il le rappeler à ceux et celles qui seraient passés à côté de cet incontournable roman, nous conte l'histoire de Paul Baumer et de quelques uns de ses camarades de classe qui, en 1914, lorsque la guerre éclate contre la France, sont incités par leurs professeurs à s'enrôler dans l'armée pour servir leur patrie. À peine engagés, l'esprit volontaire fait place aux désillusions : leur instructeur, le caporal Himmelstoss, fait preuve d'un sadisme sans faille et les premières images du champ de bataille leur jette la réalité de la guerre en plein visage.

1.1.1. Première adaptation à l'écran de l'œuvre de E. M. Remarque, celle de Lewis Milestone (1930) (1 h 36') avec Louis Wolheim, Lew Ayres et John Wray.

La bande-annonce est ici.

1.1.2. Version plus "moderne" et plus longue de cette même œuvre, celle de Delbert Mann (1979) (2 h 30') avec Richard Thomas, Ernest Borgnine et Donald Pleasence.

La bande-annonce est ici.

1.2 Westfront 1918 (Quatre de l'infanterie) de Georg Wilhelm Pabst (1930) (1 h 36'), avec Gustav Diessl, Fritz Kampers et Claus Clausen, qui nous plonge sur le « front de l’ouest » en 1918, avec trois amis, dans une unité allemande au repos, qui font la cour à la petite française Madeleine. L’étudiant Hans fait sa conquête mais il faut monter en ligne. Son ami Karl part en permission, et trouve à l’arrière une population affamée et une épouse qui le trompe bien plus par fatalité que par vice. Quand il revient au front, les Français ont attaqué, Hans a été tué, Madeleine évacuée. Karl et son ami bavarois mourront à leur tour tandis qu’on ramène, hurlant, leur grand diable de lieutenant que le massacre a rendu fou.

Sans surprise, les nazis arrivés au pouvoir en 1933 interdiront ce film...

On peut retrouver ici l'une des scènes de ce film.

2. Bronx d'Olivier Marchal (2020) (1 h 55') avec Lannick Gautry, Stanislas Merhar et Kaaris dont l'action se situe dans les quartiers Nord de Marseille où une tuerie orchestrée par le clan Bastiani a lieu. Deux rivaux sont en charge de l’enquête, Vronski, un flic de la brigade antigang et Costa, un chef de groupe de la BRB aux pratiques douteuses. La situation dégénère lorsqu’un témoin-clé est assassiné durant sa garde à vue...

La bande-annonce est ici.

3. Coup de tête de Jean-Jacques Annaud (1979) (1 h 28') avec Patrick Dewaere, France Dougnac et Jean Bouise. François Perrin est ailier droit dans l'équipe de football de la petite ville de Trincamp. Seulement il a un sale caractère. Le président du club est également le patron de l'usine où il travaille. Après un coup de gueule, il est renvoyé du terrain et perd son emploi à l'usine. Et pour corser le tout, il est accusé d'un viol qu'il n'a pas commis. Mais l'équipe doit jouer en coupe de France et ne peut absolument pas se passer de Perrin...

La bande-annonce est ici.

4. Danton d'Andrzej Wajda (1983) (2 h 10') avec Gérard Depardieu, Wojciech Pszoniak et Anne Alvaro. Inquiet de la nouvelle orientation imprimée à la révolution en 1793, Danton quitte sa retraite et regagne Paris. Il dénonce la "Terreur" qui règne sur la capitale et affronte son ancien compagnon de lutte, Robespierre... Chacun le sait, c'est ici un film qui nous invite à adorer Danton et détester Robespierre. Nul n'est obligé de suivre Wajda dans cette offensive idéologique...

La bande-annonce est ici.

5. Cure de rajeunissement pour nombre d'entre nous avec Fritz the Cat de Ralph Bakshi (1972) (1 h 20'), film d'animation américain pornographique qui met en scène Fritz (voix originale de Skip Hinnant), un chat anthropomorphe dans le New York du milieu des années 1960, explorant les idéaux hédonistes et la conscience socio-politique de son temps. Le film est une satire de la vie universitaire de l'époque, des relations interraciales, du mouvement pour l'amour libre, des extrémismes de gauche et de droite...

La bande-annonce est ici.

6. Tout autre registre, tout autre époque avec Her Name Was Jo de Joe Duca (2020) (1 h 43') avec Mary Cate Williams, Elisa Duca, Jim Constable et Nichole Naccash, l'histoire de Jo, dix ans, passe ses journées le long de la rivière Shenandoah (État de Virginie aux États-Unis) avec sa meilleure amie Selma, à pêcher, à chercher du métal et à survivre. Mais, lorsque son beau-père junkie abusif meurt, Jo décide de voler sa voiture et, avec Selma, de partir à travers le pays dans l'espoir de retrouver son père biologique, légendaire chanteur folk de Los Angeles... ­

La bande-annonce est ici.

7. En ces temps de chasse au musulman, peut-être est-il utile de rappeler, comme le fait ce film, qu'en des périodes cruciales de notre histoire nationale, ici la 2nde guerre mondiale, se trouvaient, aux avant-postes le plus souvent, des soldats réputés "indigènes" pour faire la guerre, défendre ce qu'on leur disait être leur patrie, la France. Le lecteur aura reconnu sans peine Indigènes de Rachid Bouchareb (2006) (2 h 03'), avec Jamel Debbouze, Samy Naceri et Roschdy Zem, dont l'action se situe en 1943, alors que la France tente de se libérer de la domination nazie. On y suit le parcours de quatre "indigènes", soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique, Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, qui sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l'armée française, foi en la liberté et l'égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main.

La bande-annonce est ici.

8. Un homme à la recherche d'une femme en rencontre une autre et hésite avant de finalement revenir à la première. Telle est le thème des Six contes moraux d'Éric Rohmer :

8.1 La boulangère de Monceau (1963) (0 h 26'), avec Barbet Schroeder, Claudine Soubrier et Michèle Girardon, qui nous raconte l'histoire d'un étudiant qui en poursuivant une jeune femme de ses assiduités rentre régulièrement dans une boulangerie et finit par donner rendez-vous à l'appétissante boulangère. Finalement, il épousera celle qui est la plus proche de son milieu...

8.2 La carrière de Suzanne (1963) (0 h 54'), avec Catherine See, Philippe Buzen et Christian Charrière, dans lequel Bertrand, jeune étudiant réservé, retrouve son ami, le flamboyant Guillaume, dans un café parisien. À la table voisine, Suzanne étudie. Guillaume entreprend de la séduire...

8.3 La Collectionneuse (1967) (1 h 22'), avec Patrick Bauchau, Haydee Politoff et Daniel Pommereulle, dans lequel on suit Adrien et Daniel, deux dandys, qui passent l'été dans une grande villa des environs de Saint-Tropez que leur a prêtée un de leurs amis. Ils ont prévu de ne rien faire d'autre que lire et passer le temps. Haydée, une séduisante jeune fille, doit bientôt les rejoindre. Sa réputation de croqueuse d'hommes l'ayant devancée, Adrien et Daniel la méprisent d'avance et décident de s'amuser à la séduire...

8.4 Ma nuit chez Maud (1969) (1 h 45'), avec Marie Becker, Jean-Louis Trintignant et Françoise Fabian, dans lequel Jean-Louis, ingénieur catholique, décide d'épouser Françoise qu'il vient juste de rencontrer à la messe. Mais il va devoir confronter cette amour naissant à la tentation incarnée par Maud, jeune femme, libre, sensuelle et athée...

8.5 Le Genou de Claire (1970) (1 h 42'), avec Jean-Claude Brialy, Laurence de Monaghan et Aurora Cornu, dans lequel Jérôme, 35 ans, attaché d'ambassade, se rend près d'Annecy pour vendre la propriété familiale. Il y retrouve une ancienne amie, Aurora, romancière. Elle lui présente son hôtesse, Mme Walter, dont la fille Laura est une jeune lycéenne de 16 ans. Après son départ, Laura clame qu'elle est amoureuse de Jérôme, mais ce dernier va se laisser séduire par son amie Claire, dont il admire les genoux. Le film a reçu le Prix Louis Delluc.

8.6 L'Amour l'après-midi (1972) (1 h 37'), avec Bernard Verley, Françoise Verley et Zouzou. On y suit Frédéric, un jeune président-directeur général dont la vie est réglée comme du papier à musique qui rencontre un jour dans les rues de Paris, Chloé, une ancienne camarade, libre, fantasque, révoltée... Notre jeune cadre est désarçonné par la non-conformité de son amie et tombe amoureux de la belle. Mais leur monde est par trop différent. Éric Rohmer nous peint ici avec précision la vie aseptisée et hypocrite des cadres...

9. Un "classique" maintenant, Lancelot du Lac de Robert Bresson (1974) (1 h 24'), avec Laura Duke, Vladimir Anatolek-Oresek et Luc Simon, qui, comme on le sait, nous conte l'histoire des chevaliers de la Table ronde qui, après l'échec de la quête du Saint Graal, reviennent à la cour du roi Arthur avec Lancelot, l'un des chevaliers, qui tombe éperdument amoureux de la belle Guenièvre, l'épouse du Roi Arthur. Cet amour interdit va leur apporter bien des ennuis...

La bande-annonce est ici.

10. C'est peu dire qu'on change d'univers ici avec Lust, Caution d'Ang Lee (2007) (2 h 38') avec Mark Windows, Lee-Hom Wang et Anupam Kher, puisque nous voilà plongés dans les années 1940, alors que le Japon occupe une partie de la Chine avec Wong, jeune étudiante, chargée d'approcher et de séduire M. Yee, un des chefs de la collaboration avec les Japonais, homme redoutable et méfiant que la Résistance veut supprimer. Très vite, la relation entre Wong et M. Yee devient bien plus complexe que ne l'avait imaginé la jeune femme...

La bande-annonce est ici.

11. Il est un genre de films qui ressortent des "plaisirs coupables", autrement dit ces films dont jamais on n'oserait se vanter de les avoir jamais vus... C'est le cas avec la série des Mad Max, cette franchise australienne créee par George Miller et Byron Kennedy mélangeant action et science-fiction. Se trouvent à voir en ce moment Mad Max (1979)(1 h 28'), Mad Max Beyond Thunderdome (1985) (1 h 47') et Mad Max: Fury Road (2015) (2 h 00'). Manquent donc à l'appel Mad Max 2: The Road Warrior (1981) et Mad Max: Fury Road - Black & Chrome (2017)...

"Plaisir coupable" accessible pour ceux qui ont envie de se plonger dans l'univers fictif et post-apocalyptique imaginé de toutes pièces par George Miller, dont les personnages évoluent dans une atmosphère sombre et extrêmement violente et où la justice ne réussit pas pleinement à rétablir ses droits... Est-il besoin de préciser que le premier opus a permis à Mel Gibson de se faire connaître.

12. Le film fait un tabac en termes d'entrées dans les salles... No Time to Die (Mourrir peut attendre) de Cary Joji Fukunaga (2021) (2 h 43'). James Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s'agit de sauver un scientifique qui vient d'être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d'un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques…

La bande-annonce est ici.

13. Également sur les écrans en ce moment, un beau film, Quo Vadis, Aida? (La Voix d'Aïda) de Jasmila Žbanić (2020) (1 h 43'), avec Jasna Đuričić, Izudin Bajrovic et Boris Ler, qui nous plonge dans l'enfer de Srebrenica en juillet 1995. On y suit Aïda, modeste professeure d'anglais, qui vient d'être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l'arrivée imminente de l'armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aïda est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp...

La bande-annonce est ici.

14. Le blockbuster signé Netflix, avec un budget de 200 millions de $, Red Notice de Rawson Marshall Thurber (2021) (1 h 57') avec Dwayne Johnson, Ryan Reynolds et Gal Gadot. Lorsqu’Interpol déclenche une Alerte Rouge – destinée à traquer et capturer les criminels les plus recherchés au monde –, le FBI fait appel à son meilleur profiler, John Hartley. Il sillonne la planète jusqu’au jour où il se retrouve embarqué dans un braquage spectaculaire et contraint de s’associer au plus grand voleur d’œuvres d’art au monde Nolan Booth pour… arrêter la voleuse d’œuvres d’art la plus recherchée au monde, « le Fou »...

Il se dit ou s'écrit, comme ici, que ce « long-métrage n’invente rien et se contente tout simplement de réchauffer des séquences vues ailleurs depuis maintenant plus de trente ans » et qu'on est « dans le registre du parfait film familial du dimanche soir ». À voir, ou pas...

La bande-annonce est ici.

15. Concluons avec un classique qui va en rajeunir plus d'un·e, The Guns of Navarone (Les canons de Navarone) de J. Lee Thompson (1961) (2 h 38') avec Gregory Peck, David Niven et Anthony Quinn. Est-il besoin d'en rappeler le synopsis ? En 1943, les forces de l'Axe tiennent la mer Égée, rendant impossible l'évacuation de deux mille soldats britanniques, bloqués en Grèce occupée sur l’île de Kéros.
Le détroit de Navarone, leur unique issue, est sous le feu de deux gigantesques canons de marine, installés sur l'île (fictive) de Navarone. Sa ville principale, Mandrakos, est située dans le centre, la forteresse abritant les canons se trouvant au nord de l'île.
La seule solution des Alliés est d'envoyer un commando de choc composé de soldats anglais et grecs, avec pour mission de les faire sauter. Soutenus par des résistants grecs, ils réussissent leur mission au prix de grandes difficultés, détruisant les deux canons, ce qui permet au convoi de la Royal Navy de secourir les 2 000 soldats menacés par les Allemands. 

La bande-annonce est ici.

Ce billet sera suivi d'une 2^nde partie consacrée exclusivement aux Séries TV...

@ suivre, donc...