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La gauche façon puzzle

Dimanche 19 février 2017

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Sujets traités :

  1. La gauche éparpillée
  2. Macron « triangule » et la joue « christique »
  3. Du côté de chez Fillon…
  4. L’Europe, l’OTAN et le CETA

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1. La gauche éparpillée

Comme nous l’avions prévu, Benoît Hamon, en visite au Portugal, vient de signifier qu’il ne discuterait pas avec Jean-Luc Mélenchon au motif que ce dernier a déclaré « qu’il ne s’accrocherait pas au corbillard socialiste ». En fait, il s’agit là de répondre à la proposition publique faite par Mélenchon qu’ils se voient durant le week-end. Ayant bien conscience que d’accord il ne pouvait y avoir, BH anticipe et trouve un prétexte – celui-là ou un  autre, qu’importe… – pour éviter la discussion/clarification à laquelle JLM l’a invité. Il est en effet difficile d’imaginer que, tout se disant partisan d’une VIe République, tout en se disant contre la loi El Khomri, etc. BH puisse faire quoi ce soit de cela avec des Valls, El Khomri, Le Guen, etc. députés « frondeurs » à l’Assemblée et, de surcroît majoritaires dans le groupe PS. La réalité, c’est que Hamon ayant gagné la primaire, sa première initiative a été non pas, comme il l’avait promis, de téléphoner à Mélenchon mais d’aller faire allégeance à Matignon et à l’Élysée et de ne rien remettre en cause quant aux investitures pour les législatives. Le reste n’est que pure comédie destinée à l’électorat de gauche afin de laisser croire qu’il était prêt à discuter tout en n’en faisant rien et ainsi à repasser la « patate chaude » de la désunion à Mélenchon.

En tout état de cause, et dès lors que ceci est acté, dans la foulée de sa déclaration portugaise, il enclenche l’appel au « vote utile » sur le mode de ce qu’a toujours fait le PS depuis 2002 et la joue « sociétal » avec la dépénalisation du cannabis. Sa besace sociale étant maintenant réduite aux acquêts puisque le « revenu universel » se trouve d’ores et déjà réduit à la peau de chagrin de l’extension du RSA aux 18-25 ans, il ne reste plus que le créneau qui ne coûte rien, le seul créneau que le PS a toujours préféré, celui qui l’a conduit, par exemple, à faire le « mariage gay ».

 

Bien évidemment, Yannick Jadot, le candidat EELV, ne tardera pas à acter son ralliement, lui qui n’a probablement pas les 500 signatures et qui, s’il les obtenait, n’aurait d’autre espoir que d’être entre 1 et 2 %, c’est-à-dire faire la démonstration qu’EELV est une coquille vide. Dans un tel contexte, la discussion Jadot-Hamon ne porte en fait que sur les circonscriptions dans lesquelles le PS consentira à laisser le champ libre et, parmi elles, celles qui seraient gagnables. Bref, la petite tambouille habituelle du PS avec ses alliés radicaux, chevénementistes, etc. Bien sûr, dans la foulée, la « comm’ » s’assurera de montrer que Jadot ralliant Hamon, c’est Mélenchon qui est isolé et diviseur. Et, bien sûr, est-il besoin d’en attendre moins, les media embrayeront, relaieront a l’envi le message. CQFD.

 

En attendant, « sur le terrain », la campagne de Benoît Hamon fait pâle figure. Quelques centaines de personnes ici et là à l’occasion de telle ou telle visite, pas de meeting, bref un campagne « petit bras » d’autant que s’agissant du noyau dur du PS ça renâcle quelque peu à faire la campagne de celui qui a défait Valls. C’est que tout en disant qu’on le soutient, on se met en retrait, on regarde du côté d’Emmanuel Macron et on attend de voir de quel côté va pencher la balance. À l’inverse, côté Mélenchon, les meetings se succèdent et, chaque fois, les salles sont pleines et des milliers de personnes sont priées de rester dehors faute de place. Autre succès, la chaîne Youtube de JLM : plus de 215 000 abonnés et des millions de vues cumulées. Autrement dit, non seulement les gens s’abonnent mais ils vont y voir les vidéos mises en ligne (voir ici). Ainsi, et par exemple, ce dimanche, cinq heures durant, y sera diffusée une émission sur le chiffrage du programme fruit du travail mené par l’équipe d’économistes qui entoure JLM tels Jacques Généreux ou Liêm Hoang-Ngoc.

 

Pour autant, il n’est pas démontré que celui qui réunit le plus de monde dans les réunions publiques soit celui qui l’emporte. Dans un pays où l’âge médian de l’électeur se situe autour de 58 ans, réunir du monde dans des meetings ou sur Youtube n’est pas le gage de la victoire, la « République sondagière » étant de nature à  transformer le vote citoyen d’opinion en vote en faveur de celui qui a les meilleures chances de gagner, c’est-à-dire en « pari couplé placé » tel que l’organise le PMU (voir ici).

 

Meeting Mélenchon 600x400.jpg

 

Un dernier mot sur ce point : nos députés réputés être à majorité socialiste viennent de voter une loi qui double les délais de prescription d’un certain nombre de délits – pourquoi pas, en effet – mais qui fait en sorte que, désormais, le délai de prescription des infractions financières courra à compter de la date effective des faits et non comme jusqu’alors à compter de la découverte de ces faits. Une conséquence de cette loi serait que les actuelles investigations de la justice sur Fillon, sa femme et ses enfants n’auraient plus lieu d’être ! Sarkozy en a rêvé, Hollande l’a fait ! Quelle honte !

 

2. Macron « triangule » et la joue « christique »

Du côté de chez le favori des CSP+ et du CAC40 (voir la rubrique « Macron et ses soutiens » publiée ici la semaine dernière), autrement dit d’Emmanuel Macron, après une série de meetings soigneusement mis en scène, le candidat tente de se donner une stature internationale via une visite en Algérie au cours de laquelle il a déclaré que la colonisation était un « crime contre l’Humanité ». Dans le même temps, il a regretté que le débat sur le « mariage pour tous » ait été l’occasion d’humilier les opposants, autrement tous les versaillais de « la manif’ pour tous ». Dans cet ordre, un coup à gauche, un coup à droite, en opposition à la doxa qui prévaut dans l’autre camp. C’est ce que les « communicants » appellent « trianguler ». L’opération en soi n’est pas neuve. Elle nous vient d’outre-Manche avec Tony Blair et, chez nous, fit les beaux jours de Nicolas Sarkozy qui alla jusqu’à se réclamer de Jaurès, il fallait oser…

 

Le problème, en effet, pour Emmanuel Macron est d’exister. Il affirme certes dans une interview au JJD que « c'est une erreur de penser que le programme est le cœur » d’une campagne électorale, alors que, selon lui, « la politique, c'est mystique »  pour ensuite affirmer que « La dimension christique, je ne la renie pas ; je ne la revendique pas. » mais tout donne à penser que son absence de programme que nous soulignions la semaine passée et qu’il revendique commence à peser sérieusement. Il ne suffit pas de la jouer « christique » devant une salle qui se pâme devant la joliesse du personnage pour convaincre et, la présidentielle étant ce qu’elle est, c’est-à-dire ce moment où, contrairement aux autres scrutins, 80 % des citoyens consentent à voter, leur demander de mettre un bulletin à son nom au seul motif qu’on est beau et réputé brillant, ça risque, à l’usage, de faire un peu court. Alors, il « triangule ». Non sans risque car dans cet électorat cultivé, propre sur lui, « moderne », etc. expliquer que les « versaillais » ont été humiliés, ça coince un peu, eux qui se voient « modernes » et éclairés avec pour preuve qu’ils sont favorables au mariage gay. De même, aller porter le débat sur la colonisation en les qualifiant de « crimes contre l’Humanité » n’est pas le plus sûr moyen de s’attacher cette partie de l’électorat de droite qui a toujours préféré ignorer les méfaits de la colonisation et n’en retenir que les « bienfaits » (les écoles, les ponts, les routes, etc.)

 

Macron christique.jpg

 

Son meeting à Toulon au cours duquel il a tenté de s’expliquer a fait un flop : quelques centaines de personnes au mieux. Bref, ça patine et plus s’approche l’échéance plus il va lui falloir « sortir de l’ambigüité » qu’il a jusqu’à présent cultivée avec le risque de devoir révéler le cœur du programme, celui d’un néo-libéral grand teint qui ne promet finalement que la continuation de la politique menée sous François Hollande dont il a été l’un des principaux initiateurs en tant que secrétaire général adjoint d’abord puis ministre de l’économie et des finances ensuite.

 

Les sondages, dont on sait combien il faut se méfier, témoignent semble-t-il du « patinage » de sa compagne d’autant que ceux et celles qui se déclarent vouloir voter pour lui ne sont sûrs de leur vote qu’à un très faible taux, l’un des plus faibles de l’ensemble des candidats. On verra avec intérêt à ce sujet l’enquête faite par le CEVIFOP-IPSOS-Le Monde réalisée entre le 7 et le 12 février auprès d’un échantillon de presque 16 000 personnes en âge de voter et dont plus de 11 000 d’entre elles ont la certitude d’aller voter :

 

Certitudes 600x520.jpg

 

 

On voit ici qu’Emmanuel Macron est le candidat dont le socle est le plus fragile (33 %) et qu’à l’inverse c’est Marine Le Pen qui dispose du meilleur (74 %). En d’autres termes, s’il est une candidate que les « affaires » n’affectent pas, c’est elle. Comme nous le disions, ses électeurs sont imperméables et campent fermement sur leurs positions.

Cette même enquête teste « l’hypothèse Bayrou » et lui confère 6 % d’intentions de votes pris pour moitié sur Emmanuel Macron. Logique dès lors que l’on a compris que ces deux-là chassent, en gros, sur les mêmes terres…

 

Intentions de votes 600x400.jpg

Elle nous livre également la répartition des voix qu’elle prétend mesurer selon la catégorie sociale :

 

Intentions de vote selon CSP 600x360.jpg

 

Est-il besoin enfin de souligner :

  • les scores qu’obtient Marine Le Pen dans les milieux ouvriers et employés, le meilleur score qu’obtient François Fillon chez les retraités et ceux d’Emmanuel Macron chez les cadres supérieurs et les retraités ?.. Enfin ;
  • le haut niveau d’abstention en contradiction, pour le moment, avec toutes les élections présidentielles passées. On peut penser que ce taux viendra à baisser significativement à mesure que se rapprochera l’échéance…

 

3. Du côté de chez Fillon…

La campagne de François Fillon est quasi à l’arrêt. Chacun de ses déplacements donne lieu à un concert de casseroles en sorte que le candidat en est à n’en plus organiser. Néanmoins, le pari est clair : tenir, tenir le temps qu’il faudra pour que toute autre option que la sienne ne puisse voir le jour, compter sur un socle qui, en dépit de tout, tiendra suffisamment pour aboutir, au soir du 23 avril, à la qualification au second tour. Il compte à cet effet sur l’usure de l’effet Penelopegate et il choisit, comme Nicolas Sarkozy en son temps, de radicaliser le discours sur le mode autoritaire. Les « émeutes » qui se sont produites suite à « l’affaire Théo » à Bobigny et ailleurs lui en donnent l’occasion. Le voici donc proposant de ramener à 16 ans la majorité pénale tout en affichant un soutien sans nuance à l’endroit de la police. Grand classique qui ne peut que plaire à cet électorat âgé qui est son fond de commerce, qui remplit ses salles de réunion. Sur le plan judiciaire, virage à 180° : après avoir affirmé que la seule chose qui pourrait l’empêcher d’être candidat serait qu’il fût mis en examen, il affirme aujourd’hui s’en remettre au tribunal électoral. En d’autres termes, même si la justice consentait à l’incriminer officiellement – ce qui est tout à fait improbable, vu les délais – il se maintiendra, espérant sans doute que, comme Chirac ou Balkany, être ou ne pas être mis en examen voire condamné importe peu au noyau dur de ses électeurs. L’essentiel est d’être au second tour et, avec une Marine Le Pen face à lui, il pense, sans doute à bon droit, avoir toutes ses chances de l’emporter. C’est là, bien sûr, un calcul des plus cyniques qui fait l’impasse sur la morale, la « common decency » chère à Orwell. On aura compris, au regard de ce qui lui est reproché, que l’homme François Fillon n’en a cure. En ira-t-il de même du cercle élargi du « peuple de droite », rien n’est moins sûr. Il est sans doute trop tôt pour examiner cette hypothèse mais il se pourrait bien que François Fillon soit le meilleur adversaire possible de Marine Le Pen, autrement dit celui qui lui donne les meilleures chances de crever « le plafond de verre » qui, jusque-là, a fonctionné lors d’élections antérieures, régionales, par exemple.

 

4. L’Europe, l’OTAN et le CETA

Branle bas de combat en terre européenne : après les déclarations de Trump visant à considérer que l’OTAN était obsolète, après les considérations aimables de Poutine à son endroit, l’Europe craint de se voir retirer le « parapluie américain », celui à l’ombre duquel elle s’est toujours placée depuis 1945. Il est tout de même touchant de voir tous ces chefs d’États européens supplier l’Amérique de continuer à assurer sa sécurité. Ce fut en tout cas le message très clair que chacun d’eux prit la peine de délivrer lors de la réunion des ministres de la défense de l’OTAN qui s’est tenue en cette fin de semaine à Bruxelles les 15 et 16 février puis lors du G20 qui s’est tenu à Bonn ce jeudi 16 février. Rex Tillerson, en charge du « secrétariat d’État », autrement dit le ministre des affaires étrangères de Donal Trump, a tenu à les rassurer sur ce point tout en leur demandant de prendre en charge les coûts de l’OTAN en portant à 2 % leurs budgets de défense. Et, histoire de rassurer le flanc Est (Pologne, Tchéquie, Hongrie, pays Baltes, etc.) il a tenu un discours ferme qui ne pouvait que plaire à cette partie de l’Europe qui fait de son hostilité à la Russie son pain quotidien. Bien évidemment, si d’aventure chacun des pays concernés portait effectivement à 2 % ses budgets de défense, la très grande majorité des achats de matériel militaires ne manqueraient pas de tomber dans l’escarcelle du lobby militaro-industriel US. Pour autant, il reste un malaise en ce que l’idée que ces ministres représenteraient effectivement ce que Donald Trump veut faire n’est pas parfaitement assuré.

 

Sur le terrain transatlantique, la semaine a été marquée ce mercredi 15 février par le vote du Parlement européen en faveur de la signature du CETA, cet accord commercial de plus de 2 000 pages négocié et signé par les hiérarques européens avec le Canada. Le vote du Parlement n’a en fait que peu d’importance en dehors du symbole. Notons quand même, au passage, que sur les 751 députés, 695 se sont prononcés ce jour-là par 408 vois en faveur de la signature, 254 contre et 33 abstentions. Il n’est pas sans intérêt d’observer ce qu’on fait les députés français à cette occasion. Sans surprise, les députés FN Front de gauche et écologistes ont voté contre, les députés LR ont voté pour. Mais quid des députés PS ? Gros malaise en leur sein puisque le gouvernement via Matthias Fekl, Secrétaire d’État en charge du Commerce et, donc, en charge de cette affaire de CETA, était favorable à la signature et que Benoît Hamon a expliqué durant les primaires qu’il était contre… En foi de quoi le groupe des députés européens PS français (60 % pour, 40 % contre) s’est porté en abstention et, ce, en contradiction avec le vote du groupe « social-démocrate » du parlement auquel ils appartiennent.

 

Le vote en question est, en réalité sans incidence puisque, d’une part, la seule signature du traité par les autorités européennes vaut entrée en vigueur du traité et que, par ailleurs, chaque État de l’Union devra ultérieurement le valider. Que retenir de ce traité ? Son objectif principal est d’abolir toute barrière douanière et de permettre aux marchandises de circuler librement entre le Canada et l’Europe. Conséquence immédiate : le bœuf ou le porc aux hormones canadien pourront désormais arriver sans entraves en Europe et, donc, chez nous. Le gouvernement et l’ensemble de ceux qui y sont favorables essaient de nous vendre l’affaire en expliquant que 173 AOC sont protégées. Il se gardent bien d’expliquer que dans notre seul pays il en a plus de 4 500 ! Et, donc, que rien n’empêchera de voir arriver dans nos linéaires du Comté ou du Munster canadien dont, évidemment, le consommateur ne verra que le prix attractif et qui ne manqueront pas de faire un peu plus pression sur les paysans français qui les produisent sous AOC. S’agissant des importations de viande venant des fermes usines qui existent au Canada (jusqu’à 30 000 têtes !), la crise que nous connaissons dans nos campagnes, crise qui pousse d’ores et déjà au suicide un paysan tous les trois jours, ne pourra qu’être aggravée par le CETA. Et, bien sûr, gageons-le, on verra ces mêmes députés ou leurs amis qui ont voté en faveur de la signature se désoler de la situation des paysans qui les élisent...

 

Cerise sur le gâteau, l’accord prévoit de faciliter l’importation d’énergies fossiles en provenance du Canada, en particulier celles venant des schistes bitumineux. Tout ceci évidemment en contradiction évidente avec l’accord de Paris sur le climat censé être une grande victoire écologique et qui prévoit une réduction de 40 % de l’utilisation des énergies fossiles dans nos pays…

 

Enfin, comment ne pas souligner ici cette merveille juridique consistant à installer des tribunaux ad-hoc destinés à arbitrer les litiges commerciaux entre l’Europe et la Canada dans le cadre du CETA. Comment ne pas comprendre combien l’existence de tels tribunaux et des sanctions qu’ils peuvent être amenés à prononcer pèseront en amont de toute décision (le « chilling effect », ou « effet dissuasif »). C’est avec ce genre de tribunaux arbitraux que l’Australie s’est vue attaquée pour avoir pris des mesures anti-tabac (le paquet neutre) qui ont eu l’heur de déplaire au groupe cigarettier Philip Morris. Le Canada connaît bien le problème puisque c’est exactement pour cette raison qu’en 1990, déjà, il a renoncé à légiférer sur le « paquet neutre »… Pour les mêmes raisons, l’autorité environnementale d’Hambourg, en Allemagne, a accepté en 2010 de revoir à la baisse ses exigences écologiques pour la construction d’une centrale à charbon en échange de l’abandon de la plainte de l’entreprise suédoise Vattenfall, qui réclamait 1,4 milliard d’euros de dédommagements (pour plus de détails sur ce genre d’affaires, voir ici)

 

Et puis, bien sûr, un certain nombre d’entreprises US étant implantées au Canada, ce CETA est l’occasion de contourner la mise à l’écart du TAFTA (accord commercial USA-Europe). Bref, cette affaire de CETA est évidemment un déni démocratique et, une fois encore, nos gouvernants font en sorte, à travers ce genre d’accord, de vider la politique de son sens. Les mêmes qui n’ont de cesse de brider la démocratie, de se rendre irresponsables puisque ne pouvant plus décider de rien, viendront se plaindre du soupçon d’inutilité qui pèse sur eux et s’étonneront ensuite de voir une masse chaque jour plus importante de citoyens abandonner l’idée démocratique et se porter vers des solutions radicalement musclées, totalitaires. Gribouilles ! Fourriers de dictateurs !

 

@ suivre…

 



19/02/2017
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