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De qui se moque-t-on ?

Lundi 6 novembre 2017

 

Sujets abordés :

  1. L’aveu…
  2. Réforme du Bac et sélection à l’entrée de l’université, deux faces d’une même médaille
  3. The Queen, Justin Trudeau, Rex Tillerson, Madonna, etc. The papers, again !
  4. Le blasphème, encore…

 

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  1. L’aveu

Il aura fallu que Jean-Luc Mélenchon avoue crûment, lors de sa visite à Athènes ce dernier dimanche d’octobre, que « pour le moment, Macron a le point » à propos de la loi travail et, plus généralement de l’ensemble des réformes qu’Emmanuel Macron est en train de faire passer, pour que les médias traduisent par « Mélenchon met un genou à terre », « Mélenchon s’incline » et autres commentaires « objectifs » du même acabit. Le « pour le moment » a bien évidemment été oublié de ces commentateurs zélés pour ne retenir, selon le travers maintenant habituel de tout ce petit monde, que l’attribution du point à Macron et en déduire, derechef, que Mélenchon mettait genou à terre… Son interview est visible ici. Quiconque prendra la peine de la voir (1’44) comprendra qu’il s’agit là d’un constat lucide de la situation. De fait, la loi travail est passée via les ordonnances sans qu’une résistance notable ait pu s’exprimer tant dans la rue qu’avec des grèves significatives. On ne reviendra pas ici sur le rôle délétère de FO et de la CFDT, ces organisations syndicales qui, quoique reconnaissant qu’elles n’avaient pu peser significativement sur les écritures des ordonnances, reconnaissant donc par ce fait même qu’elles n’avaient même pas obtenu que les maigres « lignes rouges » qu’elles avaient tracées ne soient enfoncées, ont préféré, elle, « mettre le genou à terre » sans combat, sans même faire semblant de se battre. Plus grave, sans doute, le fait que, dans le cadre confédéral, la CGT n’ait réussi à peser que là où existait un risque de blocage, autrement dit chez les transporteurs routiers, autrement dit que les sections CGT aient préféré négocier que leur secteur soit exclu du champ des ordonnances, abandonnant ainsi les autres à leur triste sort, abandonnant la lutte collective au profit d’une lutte catégorielle pour ne pas dire corporatiste. C’est là le signe le plus sûr qu’elles n’y croyaient pas et que, comme les cheminots en d’autres temps, elles ont préféré tenir que courir.

 

De telles défaites vont bien sûr peser très lourd à l’avenir car ce que les salariés retiendront c’est d’abord et avant tout que le syndicalisme confédéré est mort ou en bonne passe de l’être puisqu’il ne sert à l’évidence à rien. Bien évidemment, dans cette affaire de loi travail, ce sont les plus fragiles qui seront les plus maltraités. Dans les « petites boîtes », à l’occasion, on a même appris que le référendum d’entreprise pourra se faire à main levée puisque les ordonnances ne prévoient rien quant aux modalités de vote, autrement dit même pas que le vote se fasse obligatoirement à bulletin secret. Quel salarié prendra le risque de contredire son patron en levant la main, quoi qu’il en pense par ailleurs ? Qui est fou ?

 

Comment, par ailleurs, ne pas s’étonner que le PLFSS 2018, autrement dit le projet de loi de finances de la Sécurité sociale, ait été voté au terme de quatre jours de débats dans un hémicycle quasi vide, avec des amendements du gouvernement présentés à cinq heures du matin ? Dans quelle démocratie vivons-nous ? Comment peut-on se retrouver avec une assemblée pareille, une assemblée qui vote sans sourcilier 4,2 milliards d’économies dont 1,6 pour le seul secteur hospitalier alors que tout indique que ça craque de partout dans ce secteur ? Il nous est dit que ces économies seront faites via l’hospitalisation « de jour », charmant euphémisme disant que les malades seront priés de se faire soigner dans la journée, autrement dit ne passeront pas une seule nuit à l’hôpital. Si l’on entend bien que ce n’est pas au nombre de nuits passées à l’hôpital que l’on juge de la qualité des soins, on peut quand même s’étonner de l’objectif que se donne le pouvoir de parvenir à 70 % en 2022, « comme dans d’autres pays »… En fait, cela permettra de fermer des lits ce qui, une fois fait, conduira à ce que nombre de malades n’aient d’autres solutions que d’aller se faire héberger ailleurs… à leur frais. Bien évidemment, lorsque le nombre de lits sera significativement, réduit, on fermera des services et, accessoirement, des hôpitaux « de proximité »…

Tout ceci, bien sûr, ne sera guère commenté dans les médias. Tout juste se contenteront-ils de faire de la paraphrase gouvernementale… Il faut aller lire L’Humanité pour espérer y comprendre quelque chose. Mais qui, de nos jours, fait encore l’effort de lire et, a fortiori, L’Humanité ?

 

Bien évidemment, la partie de bonneteau consistant à augmenter de 1,7 point la CSG des retraités disposant d’une pension supérieure à 1 200 €/mois ne sera pas davantage discutée. On trouvera même des commentateurs avisés expliquer que la CSG augmente de 1,7 % alors qu’en passant de 6,6 % à 8,3 %, c’est en fait une augmentation de plus de 25 % pour, en outre, couvrir un risque auquel ils ne sont pas confrontés, le chômage ! Inculture journalistique classique digne d’élèves de collège… Le niveau monte… On nous explique que les vieux sont riches… Pensez-donc ! Pas un mot sur la redistribution envers les jeunes générations qu’opèrent tous ces vieux. C’est pourtant, dans bien des cas, le dernier filet de sécurité que des jeunes en butte au chômage et à la précarité généralisée trouvent pour arriver à s’en sortir, à ne pas sombrer. Partie de bonneteau car cette augmentation de la CSG – impôt proportionnel, donc injuste puisque ne connaissant pas de progressivité – nous est vendue en échange de la suppression de cotisations chômage (2,4 %) et maladie (0,75 %), autrement dit en baissant « les charges » des entreprises, autrement dit en baissant le « salaire différé », celui que ne perçoit pas le salarié mais qui fait bien partie de sa rémunération. On voit donc à travers ce dispositif se mettre en place la fiscalisation de la Sécurité sociale, autrement dit sa mise à mort progressive. Ainsi que le souligne Michel Etiévent, biographe d’Ambroise Croizat, le créateur de la Sécurité sociale, « Si la destruction affichée de la cotisation sociale n’est pas récente, elle est aujourd’hui frontale. Le rêve du patronat est devenu une arme de gouvernement. Il importe de rappeler la quadruple peine qu’elle impose aux bénéficiaires. Elle est tout d’abord une amputation directe du salaire dont la cotisation est partie intégrante. C’est un « salaire socialisé », fondé sur les richesses créées dans l’entreprise. La seule création de richesses qui va directement du cotisant vers le bien-être des gens sans passer par la poche des actionnaires. Si le salaire net c’est pour le quotidien du mois, le salaire brut c’est pour la vie. La deuxième peine réside dans la destination même de cette « économie » patronale. Elle n’ira ni vers l’emploi, ni vers l’investissement, mais servira à augmenter les marges patronales et à nourrir les actionnaires. À cette atteinte aux salaires, s’ajoute la troisième peine : la hausse de la CSG qui alourdit la feuille d’impôt, fiscalise et étatise un peu plus encore la Sécurité sociale. » Le lecteur pourra avec profit lire son billet ici. Retenons sa conclusion, elle est édifiante : « Depuis 1995, la part de la fiscalisation dans le financement de la Sécu est passée de 4,9 % à 28 %, tandis que celle de la cotisation sociale tombe de 86,8 % à 67,3 %. Imagine-t-on ce que pourrait devenir une Sécurité sociale abandonnée aux mains de l’État ? Une seule ordonnance, à l’image de ce qu’a vécue l’Espagne, pourrait engendrer coupes drastiques ou, pire, privatisation immédiate. La quatrième peine est encore plus lourde. Par la fin du principe de solidarité, la mort de la cotisation sociale n’est rien d’autre que celle de la Sécu. Une coquille vide livrée au privé, aux assurances santé inégalitaires et coûteuses. La fin du Droit de vivre dignement. » Oui, décidément, comme au bonneteau, « Où qu’est-y ? Où qu’est-y ? » notre argent ? La réponse, hélas, est connue : dans la poche des actionnaires ! Record d’Europe : en 2016, 55,7 milliards d’euros généreusement distribués à ceux du CAC 40, 13 de plus qu’en 2015, une hausse de plus de 23 % ! On attend les chiffres de 2017. Tout laisse à penser que ces malheureux n’ont pas été déçus…

 

 

  1. Réforme du Bac et sélection à l’entrée de l’université, deux faces d’une même médaille

APB (Affectation Post-Bac) a bon dos… On a vécu cet été au rythme de ses dysfonctionnements, des milliers de bacheliers sans affectation dans le supérieur, des « tirages au sort » pour décider qui, parmi les postulants, pourrait suivre tel ou tel cursus « en tension » et, bien sûr, comme il fallait s’y attendre, un élève, sportif de haut niveau, mention Bien au Bac qui se voit refuser son inscription en STAPS, la filière sportive à l’université, tandis qu’on imagine sans peine que parmi ceux et celles qui ont été inscrites figurent des bacheliers dont les qualités sportives et intellectuelles faisaient, en regard, pâle figure…

Parallèlement, il nous a été donné de voir des amphis surchargés, dans lesquels on s’imagine mal étudier sérieusement. Et on taira, par pudeur, ce qui ne se voit pas, autrement dit ces dizaines de milliers d’étudiants qui, faute de disposer de parents capables de les assumer financièrement, sont contraints de travailler pour survivre et, de ce fait, ne font d’études que très difficilement, une partie d’entre eux sortant de leur cursus universitaire sans le moindre diplôme. Bref, une jeunesse sacrifiée à qui, cerise sur le gâteau, le pouvoir a décidé de supprimer 5 € à leur APL…

 

Depuis de nombreuses années, le pouvoir nous explique que le taux d’échec massif que connaît le premier cycle universitaire est le fruit d’un défaut d’orientation. C’est commode et chacun a en tête ce jeune qui, bac pro ou bac techno en poche, s’inscrit en fac de droit ou en fac de sciences sans la moindre chance de pouvoir suivre avec profit des cours qui le dépassent. Et le pouvoir, donc, de nous vanter les mérites des pays scandinaves, se gardant bien de nous expliquer que si l’orientation y est là-bas faite sérieusement, c’est avec un personnel spécialisé en nombre que cela se fait. Chez nous, ceux qui sont en charge de cette affaire d’orientation, ce sont les CO-Psy, « Conseillers d’orientation psychologues » (devenus depuis peu PsyEN) dont les gouvernements ont décidé de tarir le recrutement depuis une décennie à hauteur d’un recrutement pour quatre départs à la retraite ! Autant dire, à moyen terme, la fin de ce métier. En échange, c’est aux professeurs du second degré que l’on a essayé de refiler le mistigri. Inutile de dire qu’il ne suffit pas de dire pour faire. Que connaissent ces personnels en dehors de leur propre cursus et, éventuellement, de celui de leurs enfants ou de leurs amis proches ? À peu près rien ! En outre, parviendraient-ils à conseiller efficacement leurs élèves que cela ne résoudrait en rien les problèmes que rencontrent les étudiants à l’université, autrement au fait que les meilleurs élèves vont d’ores et déjà dans les filières sélectives que sont les CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) et que, plus fondamentalement, ce qui s’enseigne aujourd’hui dans nos lycées ne permet pas à tous ces élèves ayant obtenu leur baccalauréat général sans mention de suivre sans difficulté l’enseignement dispensé à l’université, fut-il en adéquation avec la filière qu’ils ont suivie au lycée. On a massifié l’enseignement au lycée – et sans doute, le fallait-il – mais ce fut au prix d’une baisse du niveau d’exigence. Dans un tel système, les mieux nés, les mieux lotis, ceux dont le « capital culturel » est le plus important, s’en sortent sans dommage, les autres, la grande majorité, ira s’assoir pour quelques mois dans des amphis bondés pour lesquels ils ne sont en rien préparés.

 

 

Suite à l’affaire APB, diverses rumeurs ont, dès la rentrée, circulé sur la mise ne place d’une sélection à l’entrée de l’université. Rumeurs aussitôt démenties par la ministre en charge, Frédérique Vidal, qui sait qu’il ne faudrait surtout pas que la jeunesse se réveille : il n’y aura donc pas de sélection, il serait question de mettre en place un système de « prérequis » qui, selon une méthode maintenant bien éprouvée, serait expérimentée dans certaines filières. Et pour ne pas donner prise au soupçon de sélection, il est prévu que soit conseillé à ceux qui se verraient refuser des cours de rattrapage. Payés par qui, dans quel cadre, avec quels enseignants ? Mystère ! Ceux qui ont en tête la dernière réforme du lycée ne manqueront pas de faire le parallèle avec l’accompagnement personnalisé censé permettre aux élèves en difficulté de les surmonter. On sait ce qu’il en est et ce qu’il en est du caractère « personnalisé » de ce soutien… Seul intérêt de ce genre d’annonces : elles permettent de faire passer la pilule auprès des plus crédules telles ces associations de parents d’élèves, la FCPE, par exemple, qui ont alors cru bon de soutenir la réforme du lycée pour ce motif. En fait, toutes ces subtilités langagières ne trompent en fait pas grand monde : on ne sélectionnera pas, on triera…

 

Là-dessus, et quasiment concomitamment, c’est au tour du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de lancer une réforme du Bac dont on comprend qu’elle se caractériserait par la disparition des séries actuelles – S, ES et L – au profit d’un système de dominantes – ce qui reviendra en gros au même puisqu’on agira sur les coefficients des disciplines en question. On imagine sans peine que les élèves qui auront choisi comme dominantes Mathématiques et Sciences physiques ne seront rien d’autres que les héritiers des actuels bacheliers S, tandis que ceux qui auront choisi Philosophie et langues vivantes seront ceux de l’actuelle série L. La nouveauté, la vraie, résidera dans le fait que les élèves ne passeront plus qu’un nombre limité d’épreuves à l’écrit, celles des « dominantes », et que les autres disciplines – les « dominées ? – seront renvoyées au contrôle continu, autrement dit qu’au lieu et place d’épreuves communes à l’ensemble des candidats se substitueront des évaluations qui auront tout à voir avec l’ambiance de l’établissement… Bonjour l’ambiance et gare à ceux qui voudraient encore faire des évaluations par trop sévères. On connaît un secteur dans lequel un tel contrôle continu prévaut, c’est pour le Bac professionnel et on sait combien un tel système a tendance à tourner à la farce. La grande majorité des professeurs préférant la paix à la guerre, les bonnes notes tombent comme à Gravelotte et bien évidemment, meilleures sont les notes qu’ils distribuent mieux ils seront eux-mêmes notés par leur hiérarchie et, donc, in fine, meilleure sera leur carrière. Un cercle vicieux qui aboutit à ce que, hélas, le niveau de compétence du bachelier professionnel a trop souvent peu à voir avec la réalité de ce que son titulaire sait faire.

 

Et, bien sûr, on se dit que dès lors que les universités auront à cœur d’examiner de près le livret scolaire des élèves qui postulent chez elles, l’implantation géographique de l’établissement d’origine du candidat, sa réputation, son « classement » au traditionnel « palmarès » auquel se livrent chaque année les hebdomadaires sur papier glacé et autres quotidiens régionaux, ne seront pas sans effet sur le choix qu’elles feront. Bien évidemment, dans un tel système, malheur à ceux qui n’auront pas compris les règles du jeu, autrement dit, une fois encore, malheur aux « outsiders », malheur aux mêmes, malheur à ceux dont on parlait plus haut.

Tout ceci ne créera bien sûr et en outre aucune place supplémentaire dans les universités, pas plus que cela ne contribuera à préparer davantage et mieux les élèves à l’enseignement supérieur. À tous ceux qui à la rentrée n’auront pas trouvé de place on expliquera qu’ils n’ont pas fait le bon choix, que c’est de leur faute et qu’ils peuvent essayer de se réorienter… vers l’apprentissage, par exemple. Ça promet de grandes heures. Comme le fait remarquer Emmanuel Todd, le problème des États-Unis réside dans son renoncement fait il y a une vingtaine d’années d’élever le niveau de formation, d’éducation, d’avoir refusé d’augmenter la part de ceux qui font des études supérieures. Avec ces différentes réformes, il est clair que notre pays prend le même chemin. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la dégringolade ne fera que s’accentuer.

 

  1. The Queen, Justin Trudeau, Rex Tillerson, Madonna, etc. The papers, again !

18 mois après les « Panama papers », voici venu le temps des « Paradise papers ». En cause, ces îles réputées « paradisiaques » au regard, non de leur climat, quoique, mais de leur réglementation fiscale tout à fait accommodante pour quelques « happy few » dont la première qualité tient à leur portefeuille bien garni. Bien évidemment, les entreprises ne sont pas en reste. On entendra donc parler durant quelques semaines de la Reine d’Angleterre, de Justin Trudeau, le « sémillant » premier ministre canadien dont le principal soutien, le trésorier de son parti, se fait ici épingler.

 

Il semble que par rapport aux Panama Papers dont l’objet tenait à la stricte évasion fiscale on soit ici avec, pour l’essentiel, des affaires d’optimisation fiscale. En d’autres termes quand les premiers dénonçaient des illégalités puisqu’en droit nul ne peut se soustraire à l’impôt, les seconds renvoient à des pratiques légales aboutissant, de fait, à se soustraire à l’impôt grâce à des dispositifs légaux. Intervient, de ce fait, la notion d’abus de droit, en ce que le dispositif choisi n’a pour seul but non de se doter d’un moyen de « faire des affaires » mais uniquement de se soustraire à l’impôt. On mesure là immédiatement les limites de l’exercice puisqu’en fait on ne se situe plus le terrain du droit mais de la morale. Bref, une fois de plus, passé l’émoi que susciteront ces scandales, tout continuera comme avant. Le Delaware, les Bermudes, l’Île de Man, etc. continueront à abriter tous ces criminels pour qui payer l’impôt est affaire de petits et de sans grade, de niais, en quelque sorte.

 

Á noter, d’ores et déjà, qu’à peine mis sur la place publique, les placements via une société offshore sis aux Îles Caïmans font scandale outre-Manche. Non seulement les bénéfices tirés de ces investissements ne sont pas déclarés par sa Majesté mais, en outre, il s’avère qu’une partie de ces investissements va dans la société Brighthouse, une chaîne de 270 magasins qui a le bon goût de vendre à crédit ses produits électroménagers à des taux d’intérêts prohibitifs. Il se dit que cette société vise en priorité les plus pauvres et les plus faibles, notamment des gens ayant des problèmes mentaux ou des « troubles de l’apprentissage », des « neuneus » en quelque sorte. Que l’une des plus grosses fortunes du monde tire bénéfice, non déclaré, de la faiblesse humaine fait quelque peu tache.

 

 

Autre scandale en vue : Donald Trump via son entourage fortuné, qu’ils soient donateurs ou proches conseillers tels Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobile jusqu’en 2016 et aujourd’hui Secrétaire d’État, autrement dit ministre des Affaires étrangères, ou Wilbur Ross, Secrétaire au Commerce. Tout ce petit monde, non content de disposer d’une fortune conséquente, affectionne particulièrement les placements offshore aux Bermudes, aux Îles Caïmans, dans l’Île de Man ou à Jersey, placements qui leur permettent d’échapper à l’impôt…

 

 

Les scandales succèdent donc aux scandales et on ne peut s’empêcher de se demander combien de temps encore les peuples supporteront de tels affronts. L’ensemble du personnel politique des pays « démocratiques » est rongé par cette corruption au moment même où toute cette nomenclatura n’a de cesse de s’engraisser et de demander des efforts, des sacrifices aux moins fortunés. Comment cette classe, aussi avaricieuse que corrompue et en grande partie aussi inutile que coûteuse, parvient-elle à garder dans son orbite idéologique cette masse de petits-bourgeois qui ont, chez nous, fait le succès d’un Emmanuel Macron, en Italie celle de Matteo Renzi ou, au Canada, celle d’un Justin Trudeau, voilà qui mérite réflexion, la seule qui vaille si l’on veut parvenir à ce que ce monde change au bénéfice du plus grand nombre.

 

  1. Le blasphème, encore…

Dans sa dernière livraison, Charlie enfonce le clou. L’occasion lui a été donnée par le dépôt de plainte pour viol de deux femmes à l’encontre du très médiatique et distingué prédicateur suisse, Tariq Ramadan, porte-parole dans nos contrées occidentales des Frères musulmans. Une telle occasion ne pouvait laisser Charlie sans voix… S’est donc affichée sur toutes les devantures des marchands de journaux la délicieuse caricature que voici :

 

 

Comme il fallait hélas s’y attendre, les réactions n’ont pas manqué et, comme lors de la publication des caricatures de Mahomet, les insultes mais surtout les menaces se sont immédiatement fait jour, en particulier sur les réseaux sociaux sur lesquels circulent de véritables appels au meurtre. Le directeur de Charlie, Riss, a porté plainte. Reste à voir comment va réagir la sphère médiatique à cette caricature et si on entendra, cette fois encore, certains expliquer que la caricature doit trouver ses limites dans ce que les croyants sont capables d’accepter, autrement dit si blasphémer est bien un délit…

 

@ suivre…

 

 



06/11/2017
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