Le joli mois de mai ?
Mardi 22 mai 2018
Sujets abordés :
- Jours de manif’ : 22 mai, 26 mai…
- Des nouvelles de l’étranger (Italie, Venezuela, Iran, Russie, etc.)
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- Jours de manif’ : 22 mai, 26 mai…
Signe des temps, ce mardi 22 mai, à l’appel des neuf fédérations syndicales représentatives, y compris donc les plus modérées, les fonctionnaires sont appelés à faire grève et à manifester dans les plus grandes villes du pays. Le gel du point d’indice, autrement dit de ce qui est à la base du calcul de la rémunération des fonctionnaires, décidé par le gouvernement passe mal. Il passe d’autant plus mal qu’en dehors d’un maigre 1,2 % (0,6 % en juillet 2016 et 0,6 % en février 2017) auquel François Hollande avait consenti à la veille des élections de 2017, le point d’indice est « gelé » depuis 2010. En d’autre termes, en dehors des progressions de carrières*, les fonctionnaires de ce pays n’auront été augmentés que de 1,2 % en 8 ans ! Pendant ce temps, bien évidemment, les prix augmentent et, donc, les fonctionnaires s’appauvrissent… Il est couramment admis que les fonctionnaires ont perdu 20 % de leur pouvoir d’achat en vingt ans.
* Progression de carrière que l’on peut résumer en disant qu’un fonctionnaire qui reste dans son grade double sa rémunération en moyenne au terme de 25 ans de bons et loyaux services.
L’autre point de discorde, c’est évidemment le projet de suppression de 120 000 postes du gouvernement et le recours appuyé aux contractuels pour pallier les manques. Si l’on entend bien que ni la police, ni l’armée ne seront touchées, dans quel secteur ? L’éducation ? La santé ? Le gouvernement se garde bien de le préciser tant ces secteurs, qui constituent le gros des troupes, sont déjà, on le sait trop bien, en situation très difficile…
Enfin, s’est fait jour il y a peu, un rapport produit par des hauts fonctionnaires de Bercy qui reprend l’antienne libérale selon laquelle il faudrait réduire le « périmètre de l’État » à ses seules fonctions régaliennes, autrement dit haute-fonction publique, armée, police et justice. Bien évidemment, tout ceci entre en parfaite cohérence avec le « tout libéral » d’Emmanuel Macron car, comme pour la SNCF, il ne s’agit rien moins que de viser à la privatisation d’un maximum de secteurs qui, pour le moment, restent dans le giron de l’État. On sait trop bien les conséquences d’une telle conception. Ce que le citoyen ne paie plus par l’impôt, il est amené à le payer directement (et plus cher) ou à s’en passer. Ainsi en va-t-il de l’enseignement ou de la santé aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Même si un tel projet ne faisait pas partie, stricto-sensu, du programme d’Emmanuel Macron, il était évident qu’avec sa victoire se ferait jour une telle entreprise. La seule question, finalement, est de savoir si les citoyens de ce pays y consentiront ou pas…
Et puis, quatre jours plus tard, samedi 26 mai, c’est jour de « marée populaire ». Cette journée fait suite à celle du 5 mai initiée par François Ruffin et Frédéric Lordon pour « faire sa fête à Macron ». Différence notable, cette fois, au lieu et place d’une seule manifestation à Paris, seront organisées des manifestations dans chaque chef-lieu de département et le nombre d’organisations qui y appellent est rien moins qu’impressionnant : de multiples associations, des syndicats, dont la CGT, et tout ce que « la gauche » compte de partis politiques, en dehors du PS (mais le PS est-il « de gauche » ?).
Le gouvernement doit donc faire face à une « semaine chargée ». Bien évidemment, il fait donner ses médias pour ignorer ou combattre tout cela et feint de ne point s’y intéresser. On sait qu’en réalité, il « marche sur des œufs » et que tout ceci n’est que posture. Reste que, même si la journée de grève des fonctionnaires du 22 et la « marée du 26 » risquent fort d’être de vrais succès, faute de grèves massives en dehors de celle qui perdure à la SNCF, on peut s’attendre à ce que le gouvernement « fasse le dos rond » et se contente de reconnaître le droit qu’à chacun de manifester tandis que, lui, gouverne, autrement dit décide, envers et contre tout, de continuer comme si tout cela n’existait pas.
De sorte que se font jour, ici et là, quelques inquiétudes quant à la « radicalisation » qui se fait montre dans certains secteurs. Et, du côté des « amis » du gouvernement, certains s'inquiètent de ce que ce gouvernement reste sourd et ne fasse pas la moindre concession aux organisations qui ne lui sont pas hostiles, comme la CFDT et l’UNSA. C’est ainsi qu’est parue une tribune de celui que l’on présente comme l’un des « économistes » qui ont fait le programme d’Emmanuel Macron, Philippe Azkenazy, qui s’inquiète de ce que les offres de service de la CFDT pour la SNCF ne trouvent aucun écho dans le gouvernement. Et notre « économiste » de cour de poser la question « Le cauchemar de M. Berger va-t-il s’interrompre ? La SNCF est la prochaine étape. L’idée de la CFDT est d’abandonner le statut pour une convention de branche protectrice et généreuse pour l’ensemble des salariés de la SNCF comme de ses concurrents. Si le gouvernement ne cède pas sur ce point essentiel, le devenir de la stratégie de la CFDT se posera sérieusement, mais aussi celui de la nature du dialogue social jusqu’à la fin du quinquennat. »
Et puis, « cerise sur le gâteau », Oxfam vient de publier un rapport qui montre que notre pays est celui dans lequel les « premiers de cordée » sont les mieux traités. Précisons à l’intention de ceux et celles qui ne savent pas bien de quoi on parle, qu’il s’agit là rien moins que de 407 milliards d’euros distribués aux actionnaires des entreprises du CAC 40 depuis 2009, dont 51 milliards pour la seule année 2017, ce qui confère à nos « champions » français le record du monde de distribution de dividendes. Même Le Figaro, qui n’est pas vraiment un journal gauchisant, a cru bon d’en informer ses lecteurs (voir ici).
Il est clair que les « cadeaux fiscaux » faits par Emmanuel Macron à ces mêmes champions via la réduction du périmètre de l’ISF aux seuls revenus immobiliers, autrement la sortie du périmètre de cet impôt de ces mêmes dividendes, la « flat tax » réduisant à 30 % le taux d’imposition s’exerçant sur ces revenus, tout cela fait tache. C’est sans aucun doute pour cela que Forbes a cru bon d’honorer Emmanuel Macron de la couverture que l’on sait (voir chronique précédente)… Il est clair également qu’en regard le plan de réduction drastique d’un grand nombre d’aides sociales (note de la direction du Budget chère à notre président, voir ici) ne peut qu’aggraver le hiatus entre les caresses pour les uns et le fouet pour les autres. « Macron, Président des riches » prend chaque jour plus de consistance. Nombre de citoyens ont, à raison, la détestable impression de se voir faire les poches quand les plus fortunés sont exonérés de tout effort et caressés ad nauseam dans le sens du poil. Le mécontentement est donc grand et, sauf à ce que la présente période n’y mette fin, autrement dit que le « mouvement social » ne trouve les voies et moyens d’y mettre un coup d’arrêt, il y a tout lieu de s’inquiéter de l’avenir. Après le Brexit au Royaume-Uni, la victoire de Viktor Orbán en Hongrie, la Pologne avec son gouvernement d’extrême-droite, la montée de l’AFD en Allemagne, le récent vote italien – nous allons y revenir ci-dessous –, il faut réellement que nous nous inquiétions de ce que, faute de parvenir à faire reculer le néo-libéralisme, notre pays ne prenne le même chemin dans quelques années. Le pire n’est, certes, jamais sûr, mais faire en sorte qu’il advienne n’est pas le meilleur moyen de l’éviter…
- Des nouvelles de l’étranger (Italie, Venezuela, Iran, Russie, etc.)
La démocratie italienne est ainsi faite qu’elle ne connaît pas les délices du « fait majoritaire », cet étrange manip’ qui fait que, chez nous, on peut rafler plus de la moitié des sièges du Parlement avec moins de 25 % des voix… L’Italie, donc, comme l’Allemagne, est un pays dans lequel les sièges au Parlement sont, en gros, répartis à proportion des voix engrangées. De sorte qu’après le scrutin, les partis les plus importants doivent trouver accord pour gouverner. C’est ainsi que l’Allemagne s’est trouvée engagée durant presque cinq mois dans des négociations entre la CDU, le parti d’Angela Merkel, la CSU, traditionnel allié Bavarois (droite catholique), les Verts et le SPD (parti socialiste). C’est, peu ou prou*, le même schéma que vient de connaître l’Italie suite aux élections du 4 mars dernier. Rappelons ici les résultats : une coalition de différents partis de droite, dont La Ligua (ex-Ligue du Nord) xénophobe, conduite par Matteo Salvini, a obtenu 37 % des voix (263 députés et 129 sénateurs), le M5S, Movimento 5 Stelle, conduit par Luigi Di Maio a obtenu 32,7 % des voix (222 députés et 115 sénateurs) tandis que la coalition de centre-gauche conduite par l’ancien Président du Conseil, Matteo Renzi du PD, Partido Democratico, le « Macron Italien » a recueilli 22,9 % des voix (122 députés et 50 sénateurs), perdant lors de ces élections rien moins que 200 députés et 78 sénateurs ! (pour plus de détails, voir ici). Les deux « partis » arrivés en tête, volontiers qualifiés de « populistes » dans nos médias, se sont donc entendus pour gouverner ensemble. L’accord de gouvernement entre les deux formations fait près de soixante pages et comporte un nombre impressionnant de mesures qui ont un trait commun, déplaire à Bruxelles en faisant fi de l’austérité puisqu’il prévoit une hausse des dépenses et des baisses d’impôts avec, en particulier le remplacement de l’impôt progressif (dans le même esprit que l’IRPP chez nous) par une quasi « flat tax » ne comportant que deux tranches d’impôts (15 % et 20 %), la remise en cause de la réforme Fornero des retraites votée en 2011 « sous la pression des marchés », comme le dit Le Monde, et l’instauration d’un « revenu de citoyenneté » (cher à Benoît Hamon) garantissant à une personne seule un revenu minimum de 780 €. Le document envisage en outre de baisser les taxes sur les carburants, de grands investissements, une politique familiale « ambitieuse », etc. Bien évidemment, font partie du pacte passé une politique agressive à l’endroit des « migrants », des constructions de prisons, le démantèlement des camps de Roms et, accessoirement, la « remise à plat » du projet de ligne Lyon-Turin, une politique étrangère souriante à l’égard de Vladimir Poutine et… l’interdiction à tout franc-maçon de participer d’un gouvernement !
Giuseppe Conte, futur chef du gouvernement italien ?
Comme on le voit, il s’agit là d’un cocktail tout à fait particulier qui comporte tout à la fois des mesures sociales qu’une partie de la gauche de ce pays ne renierait pas (et dont la paternité revient essentiellement au M5S) et de mesures de droite extrême, pour ne pas dire d’extrême-droite, qui feraient chez nous rosir de plaisir la blonde que vous savez… Une chose est sure, les mesures économiques envisagées sont en parfaite infraction avec la rigueur qui tient lieu de viatique à Bruxelles et le programme de relance ainsi affiché n’est pas sans rappeler ce qu’un petit pays de l’Europe du Sud pratique actuellement avec succès, le Portugal. On suivra donc avec intérêt mais aussi avec un bon lot d’inquiétude, ce qui va se passer dans les mois qui viennent chez notre plus proche voisin. On remarquera, au passage, que l’échec enregistré par celui que les médias nous présentaient sous le meilleur jour, Matteo Renzi, jeune et beau – ça ne vous rappelle rien ? – s’est conclu de ce côté des Alpes par l’arrivée au pouvoir de deux partis « populistes » aux profils parfois inquiétants. L’Italie n’est pas la France, certes, mais les conditions sociales, les politiques libérales menées par Matteo Renzi ne sont pas sans rapport avec ce qui se passe chez nous. Qu’Emmanuel Macron fasse la même politique que celle de Matteo Renzi est une évidence. Ce qui se passe en Italie doit donc être vu comme un avenir possible de notre pays.
* Système proportionnel mixte, avec 37 % de sièges alloués au scrutin uninominal majoritaire à un tour et 63 % au scrutin proportionnel, dont 2 % réservés pour les Italiens résidant à l'étranger (vote par correspondance uniquement).
Très loin de la Méditerranée, en Amérique du Sud, au Venezuela, viennent de se tenir des élections générales. La presse française a fait le choix de nous servir la propagande de la droite la plus extrême de ce pays. Il faut donc se résigner et aller chercher ailleurs les informations. Ainsi, nous est-il dit que le taux de participation à cette élection est ridiculement bas, en foi de quoi, ces élections et celui qui les a gagnées, Nicolas Maduro, seraient « illégitimes ». 48 % de participation n’est certes pas un grand succès démocratique. Mais, serait-on tenté de dire à tous ces donneurs de leçons de démocratie, rappelez-nous, chez nous, en France, quel a été le taux de participation aux législatives de 2017 ? Vous savez, ces législatives qui ont donné la chambre que l’on sait, avec une majorité absolue des sièges à LREM, le parti d’Emmanuel Macron… Ah oui, 43 %... (sans compter 9 millions de personnes en âge de voter non inscrites). Alors, un peu de décence !
Il vaut donc mieux se tourner vers des médias moins manifestement partisans. Ainsi peut-on trouver sur le site de la RTBF, le service public audiovisuel Belge, une très intéressante interview de Joaldo Dominguez, Vénézuélien, chercheur en sciences politiques à l'ULB (l’Université Libre de Bruxelles) et spécialiste de l’Amérique latine, qui nous rappelle que si le Venezuela connaît, certes, de très grandes difficultés économiques suite à la chute des cours du pétrole, l’opposition à Nicolas Maduro est d’un genre un peu particulier puisqu’elle se retrouve partagée entre des jusqu’au-boutistes tenants de l’insurrection voire de la lutte armée à l’origine d’un certain nombre de morts (que les médias français comptent parmi les victimes du régime) et d’autres, tels l’opposant principal à Maduro, Henri Falcon, qui a cette particularité d’avoir rompu le pacte de non-participation avec ses amis et d’afficher avant l’élection que s’il gagne, elle seront légitimes, mais qui, après son échec, affirme qu’elles ne le sont pas… Du grand art… Bref, dans un pays ravagé par l’inflation et, accessoirement par le blocus économique que les USA font peser sur lui, Nicolas Maduro a remporté deux tiers des voix. Le chercheur belge cité ci-dessus fait d’ailleurs observer que nombre de voix « chavistes » manquent à Maduro, 2 millions de voix plus exactement (pour voir l’ensemble de l’interview, c’est ici).
Bref, Nicolas Maduro va, a priori, présider aux destinées de ce petit pays d’Amérique latine jusqu’en 2025 suite à ces élections dont rien ne prouve, à cette heure, qu’elles aient été faussées ou manipulées. Bien évidemment, comme ailleurs, l’Oncle Sam va accentuer sa pression sur le Venezuela et, tout aussi évidemment, il ne se trouvera nul média mainstream pour y trouver à redire, bien au contraire… On attendra des jours meilleurs pour voir le service public d’information nous informer, il est des jours où on se rêve belges…
Fil rouge entre le Venezuela et le dossier iranien, les sanctions économiques des USA. Suite au retrait de la signature de son pays à l’accord signé par Barak Obama sur le nucléaire iranien, Donald Trump menace de frapper l’Iran des pires sanctions économiques jamais appliquées. Ce faisant, nombreux sont ceux qui ne manquent pas d’observer qu’il renforce en Iran le camp des plus radicaux – religieux rétrogrades et Gardiens de la Révolution – au détriment de l’actuel président Rohani. Trump et Netanyaou le savent parfaitement et c’est donc délibérément qu’ils le font. La question qui se pose, de ce côté de l’Atlantique, en Europe, est de savoir s’il y a moyen de s’opposer à la décision américaine. Emmanuel Macron a fait de beaux discours mais, une fois encore, les discours de Jupiter, sont « un couteau sans lame auquel il manque le manche ». Car, en réalité, les États-Unis se sont dotés de lois à application extra-territoriale très large qui font que quiconque utilise la monnaie ou se sert de matériels ou de logiciels US pour commercer est susceptible de tomber sous le coup de la loi US. Les banques françaises en ont fait les frais par le passé et il apparaît assez clairement aujourd’hui que, loin des rodomontades des Macron et autres Le Maire, l’Europe et, en particulier l’Allemagne qui la dirige, va piteusement s’exécuter, autrement dit quitter l’Iran, cesser tout commerce avec l’Iran et ne rien faire contre les USA. Disons-le : l’Allemagne vend trop de BMW et autres Mercedes aux USA pour prendre le risque de les voir frappées de taxes, voire de blocage total. L’Allemagne fait donc profil bas. Elle dirige, de fait, l’Europe qui suit. Total a déjà compris le message. Ses contrats passés avec l’Iran sont dénoncés et repris par les Chinois qui, eux, n’entendent pas se faire dicter leur politique par Washington. La Chine commerce avec le monde entier dans sa monnaie nationale, le yuan, et on voit mal comment les États-Unis pourraient, pour le moment, se passer de l’ensemble des produits manufacturés importés de Chine à l’initiative de la plupart des entreprises US…
Enfin, petite incise en forme de clin d’œil : pendant que nous est servi un lot de propagande nous expliquant que le diable est russe et se nomme Vladimir Poutine, celui-ci vient d’inaugurer ce 15 mai le pont de Kertch, pont le plus long d’Europe, 17 km, qui aura coûté la modique somme de 3,6 milliards de dollars, pont destiné à relier par voie routière et ferroviaire la Crimée à la Russie. Ceux et celles qui veulent voir les différentes étapes de construction de ce pont peuvent aller visionner une vidéo diffusée par France 24 ici.
Dans la vue ci-dessus, la deuxième arche du pont (destiné à laisser passer les bateaux) est celle sur laquelle circuleront les trains. Elle devrait être ouverte à la fin de l’année.
Cette construction confirme, si besoin était, que tous ceux qui rêvent de voir la Crimée revenir dans le giron de l’Ukraine se mettent le doigt dans l’œil. La population de Crimée est pour l’essentiel russe et le cadeau fait par Nikita Khrouchtchev, Ukrainien d’origine, de rattacher la Crimée à la République socialiste d’Ukraine en 1954, en pleine période soviétique, ne peut le faire oublier. En outre, la Russie y dispose de sa plus grande base aéronavale donnant accès à la Mer Noire, et donc à la Méditerranée, celle de Sébastopol et on la voit mal accepter un quelconque déménagement que le pouvoir Ukrainien pourrait vouloir lui imposer. Bref, il va falloir s’y faire, ni ici, ni ailleurs, les frontières ne sont intangibles. Le Kosovo a montré la voie… sous les applaudissements occidentaux, Allemagne en tête et OTAN en couverture. La géostratégie a des lois que nul ne peut impunément ignorer…
@ suivre…
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