BelcoBlogLM

BelcoBlogLM

Pour commencer "l'Avent"

* Commençons par un "Docu TV" que diffuse en ce moment Arte, Retour à Reims [Fragments] de Jean-Gabriel Périot (2020) (1 h 23') qui est l'adaptation du remarquable essai autobiographique du sociologue et philosophe Didier Eribon paru le 30 septembre 2009 chez Fayard qui raconte l’histoire douloureuse et politique des ouvriers de France, grâce à un foisonnant montage d’archives reliant l’intime au collectif avec la voix d’Adèle Haenel.

 

Voici ce qu'Arte dit de la contribution de Jean-Gabriel Périot à l'œuvre de Didier Eribon : « De même que le philosophe et sociologue entrecroise son histoire familiale et celle de la société française, Jean-Gabriel Périot, par un remarquable tissage d’archives et un montage sensible, amplifie la portée du récit en lui donnant mille visages, ceux des travailleurs pauvres, des ouvriers et femmes de ménage des années 1950, tour à tour "remontés" ou résignés, au ras-le-bol des "gilets jaunes" évoqué dans l’épilogue combatif du film. Images d’actualité, témoignages, extraits de documentaires, de mélodrames ou de films réalistes se superposent aux "fragments" de l’ouvrage, prose incisive lue avec une belle sobriété par Adèle Haenel. Un reportage sur les jeunes ouvrières des conserveries de Boulogne-sur-Mer, qui triment 9 à 12 heures par jour "les pieds dans l’eau et les mains dans la glace", ou une famille à l’étroit dans une chambre meublée montrent les répercussions concrètes, la violence physique de l’exploitation, en écho au grand-père ébéniste de Didier Eribon, "qui se tuait littéralement à la tâche". Le film met aussi en exergue des mécanismes d’exclusion si ancrés qu’ils en deviennent automatiques, à travers les témoignages de jeunes gens qui ont renoncé d’eux-mêmes aux études et rejoint l’usine à 14 ans, âge qui marquait alors la fin de l’école obligatoire. Des images d’actualité retraçant la montée du Front national illustrent enfin l’une des pièces maîtresses du livre : l’idée selon laquelle le monde ouvrier, ne se sentant plus représenté par la gauche, s’est détourné du Parti communiste pour se reformer subrepticement derrière Jean-Marie Le Pen et ses idées d’extrême droite, ultime recours pour défendre son identité collective. Une histoire douloureuse et passionnante, qui fait resurgir avec force un monde ouvrier prétendument dissous dans le grand bain du capitalisme, et son corollaire, la lutte des classes. »

 

Merci à celle d'entre vous qui a attiré notre attention sur ce remarquable docu. Elle se reconnaîtra...

Retour à Reims [Fragments] - Jean-Gabriel Périot (2020)La bande-annonce est ici.

 

 

 

* Au rayon "Musique", une fois n'est pas coutume, une vidéo, celle du concert qu'a donné Sting au Panthéon le 6 octobre dernier pour les 50 ans de FIP. Belles images, musique envoûtante, d'aucuns eussent aimés y être...

 

Sting au Panthéon - Sting (2021)

 

 

 

* Quelques "Films" ensuite...

 

1. Un film "de jeunesse" pour un certain nombre d'entre nous, dont moi, antimilitariste à souhait, adaptation à l'écran du livre éponyme d'Yves Gibeau publié en 1952 chez Calmann-Levy, Allons z'enfants d'Yves Boisset (1981) (1 h 59'), avec Jean-Pierre Aumont, Lucas Belvaux et Jean Carmet, l'histoire d'un jeune homme forcé par son père, un ancien soldat, d'entrer dans une école militaire. Profondément antimilitariste, il doit affronter plusieurs problèmes avec ses supérieurs. Attiré par la littérature et par le cinéma, il sera rattrapé par les débuts de la Deuxième Guerre mondiale...

 

Allons z\\\'enfants - Yves Boisset (1981)La bande-annonce est ici.

 

 

 

2. Un "classique" ensuite... Il est considéré comme l'un des premiers longs métrages de la "Nouvelle vague". Ce fut son premier long métrage - il avait alors 24 ans - grâce auquel il obtint le prestigieux Prix Louis Delluc. Il s'agit d'Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle (1958) (1 h 31'), avec Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly et Lino Ventura, qui nous raconte l'histoire de Julien Tavernier (Maurice Ronet) et sa maîtresse, Florence Carala (Jeanne Moreau), la femme de son patron, qui ont imaginé un plan diabolique pour supprimer le mari gênant. Une fois le meurtre commis, Julien, revenu sur ses pas pour faire disparaître une pièce à conviction malencontreusement oubliée, se retrouve bloqué dans l'ascenseur par une coupure de courant. Dehors, un blouson noir, Louis (Georges Poujoly), vole la voiture de Julien et y fait monter sa petite amie Véronique. Florence reconnaît la voiture mais ne distingue pas le conducteur....

 

Et, bien sûr, comment oublier la bande son créée par Miles Davis que l'on peut écouter ici...

 

Ascenseur pour l\\\'échafaud - Louis Malle (1958)La bande-annonce est ici.

 

 

3. Un film attachant vient de sortir, chronique des années d'enfance de Budy dans une famille ouvrière d'Irlande du Nord, enfance et famille qui ressemblent beaucoup à celles de son réalisateur dans les années 60 sous la gouvernance de Margaret Thatcher. Il s'agit de Belfast (2021), réalisé par Kenneth Branagh (1 h 38'), avec Jude Hill, Caitriona Balfe et Jamie Dornan.

 

Belfast - Kenneth Branagh (2021)La bande-annonce est ici.

 

 

 

4. Présenté en compétition dans la « sélection officielle » au Festival de Cannes 2021, Benedetta de Paul Verhoeven (2021) (2 h 11') avec Virginie Efira, Charlotte Rampling et Daphne Patakia. Au 17ème siècle, alors que la peste se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane. Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles. Son influence sur la vie du couvent est considérable. L'Église décide d'enquêter sur les affirmations de Benedetta, afin de découvrir si la nonne n'a pas plus de secrets qu'elle ne le prétend. 

 

Il s'agit de l'adaptation du livre Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne de l'historienne Judith C. Brown (1987) relatant l'histoire de Benedetta Carlini. 

 

Benedetta - Paul Verhoeven (2021)La bande-annonce est ici.

 

 

5. Arte diffuse en ce moment un film d'espionnage français de qualité - ils ne sont pas très nombreux - réalisé par un ancien des Cahiers du Cinéma, grand admirateur de Hitchcock, Nicolas Saada, Espion(s), sorti en 2009, durant 1 h 39', avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas et Stephen Rea, qui nous conte l'histoire de Vincent, ancien étudiant de Sciences Po, marginal et délinquant, qui, comme bagagiste dans un aéroport, avec son collègue, a l'habitude de fouiller les valises. C'est alors qu'il se trouve embarqué dans une affaire d'espionnage. Des agents de la DST lui proposent de séduire Claire afin de surveiller les agissements de son mari, un homme d'affaires.

 

Espion(s) - Nicolas Saada (2009)La bande-annonce est ici.

 

 

6. Il n'y a pas que les "grands films" dans la vie... Il en est tellement d'autres. Tel Fantomas de André Hunebelle (1964) (1 h 44'), avec Jean Marais, Louis de Funès et Mylène Demongeot, dont l'histoire est assez bien connue : un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun a leur manière sur cette affaire. Ils ne croient pas à l'existence d'un tel malfaiteur. Mais ils se retrouvent confrontés à Fantômas, dont la méthode consiste à utiliser des masques pour commettre ses méfaits. Il prend ainsi diverses identités dont celles de nos deux héros.

 

Fantomas - André Hunebelle (1964)La bande-annonce est ici.

 

 

7. Autre film français d'espionnage diffusé par Arte en ce moment, Le dossier 51 de Michel Deville (1980) (1 h 45'), avec François Marthouret, Didier Sauvegrain et Françoise Lugagne, qui nous invite à suivre le diplomate Dominique Auphal qui mène une vie tranquille jusqu'à ce que les membres d'un service secret mettent sous haute surveillance sa vie privée et celles de toute une série d'autres personnes, à la recherche d'une faille qui pourrait permettre de le forcer à travailler pour eux. Rappelons que le film est tiré du roman éponyme de Gilles Perrault publié en 1969.

 

Le dossier 51 - Michel Deville (1980)La bande-annonce est ici.

 

 

8. Nous étions avec Michel Deville, restons-y... avec Le mouton enragé en 1974 (1 h 45'), avec Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Cassel et la délicieuse Romy Schneider, qui nous conte l'histoire de Nicolas Mallet, un timide employé de banque qui, en osant aborder une jeune femme dans la rue, reprend confiance en lui. Aiguillonné par son ami Claude, il débute alors une ascension sociale fulgurante…

 

Le mouton enragé - Michel Deville (1974)La bande-annonce est ici.

 

 

9. D'un grand nom du cinéma français, Le Pont du Nord de Jacques Rivette (1981) (2 h 08'), avec Pascale Ogier, Bulle Ogier, Joe Dann et Benjamin Baltimore, qui nous raconte l'histoire de Marie, une ancienne terroriste qui, à sa sortie de prison, rencontre par hasard Baptiste, une étrange jeune fille avec qui elle se lie d'amitié. Toutes deux arpentent Paris et se retrouvent plongées dans une ténébreuse affaire, a laquelle est mêlé Julien, l'ancien petit ami de Marie...

 

Le Pont du Nord - Jacques Rivette (1981)On trouvera ici un extrait de ce film.

 

 

10. Dans la série des Mad Max présentée dans un post précédent - Quelques lueurs dans le brouillard (1/2) - les amateurs du genre n'auront pas manqué de remarquer l'absence de Mad Max 2: The Road Warrior de George Miller (1981), avec Mel Gibson, Bruce Spence et Vernon Wells, dans lequel, dans un futur non défini, les réserves de pétrole sont épuisées et la violence règne sur le monde. Max, un ancien de la sécurité routière, se porte aux secours d'une communauté de fuyards aux prises avec des pirates de la route. La bataille se concentre autour d'une citerne de raffinerie... Avouez qu'il eut été dommage de ne pas en faire état...

 

Mad Max 2_The Road Warrior - George Miller (1981)La bande-annonce est ici.

 

 

11. Le dernier film de Jane Campion à qui l'on doit, on s'en souvient, La leçon de Piano courroné à Cannes en 1993, The Power of the Dog (Le Pouvoir du chien) (2021) - dont le titre est tiré de la Bible, 22:20 "Deliver my soul from the sword ; my darling from the power of the dog". Durée : 2 h 06'. À l'affiche :  Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst et Jesse Plemons. C'est l'histoire des frères Phil et George Burbank, originaires du Montana. Ils sont diamétralement opposés : autant Phil est raffiné, brillant et cruel – autant George est flegmatique, méticuleux et bienveillant. À eux deux, ils sont à la tête du plus gros ranch de la vallée du Montana. Une région, loin de la modernité galopante du XXème siècle, où les hommes assument toujours leur virilité et où l'on vénère la figure de Bronco Henry, le plus grand cow-boy que Phil ait jamais rencontré. Lorsque George épouse en secret Rose, une jeune veuve, Phil, ivre de colère, se met en tête d'anéantir celle-ci. Il cherche alors à atteindre Rose en se servant de son fils Peter, garçon sensible et efféminé, comme d'un pion dans sa stratégie sadique et sans merci…

 

The Power of the Dog - Jane Campion (2021)La bande-annonce de Netflix est ici.

 

 

12. Palme d'Or au festival de Cannes 2021, Titane de Julia Ducournau (2021) (1 h 48'), avec Vincent Lindon, Agathe Rousselle et Garance Marillier, a choqué "la Croisette" et certains critiques. On parle, par exemple, de « puissant film de genre et transgenre, avec Agathe Rousselle en créature hors norme et Vincent Lindon en pompier bodybuildé » (Clarisse Fabre, Le Monde, 14.07.2021), ou de « talent et esbroufe, hermétisme et surenchère » (Cécile Murphy, Télérama). Bref, les avis sont très partagés sur cette histoire mélant Alexia, danseuse trentenaire, gravement blessée dans un accident de la route,  sauvée par la pose d'un implant en titane dans son crâne et qui, souffrant d'un syndrome post-traumatique, est prise de pulsions meurtrières tandis qu'au même moment, Vincent, pompier, retrouve son fils disparu depuis 10 ans après son interpellation par les inspecteurs de la douane dans un aéroport. En réalité, il s'agit d'Alexia, qui a pris l'apparence d'un jeune homme afin d'échapper aux forces de l'ordre...

 

Reste alors à se faire soi-même une opinion... ou pas.

 

Titane - Julia Ducournau (2021)La bande-annonce est ici.

 

 

13. Petit bijou d'humour et de poésie, aux innombrables trouvailles visuelles, Yoyo de Piette Étaix (1964), avec Pierre Étaix, Claudine Auger et Philippe Dionnet nous conte l'histoire d'un riche petit garcon qui s'ennuie, seul et entouré de ses domestiques, jusqu'au jour ou passe un cirque. Il reconnaît dans l'écuyère la jeune fille qu'il aime en secret...

 

Yoyo - Pierre Étaix (1964)On trouvera ici un extrait de Yoyo.

 

 

14. Pour petits et grands, un "incontournable", comme on dit. Il s'agit de Zazie dans le métro de Louis Malle (1960) (1 h 32') avec Catherine Demongeot, Philippe Noiret et Hubert Deschamps. On est à Paris où Zazie, 12 ans, descend du train avec sa mère qui la confie pour le week-end à son oncle Gabriel. La petite fille espiègle n’a qu’une obsession : prendre le métro ! Mais une grève vient de débuter et les grilles sont fermées. Alors que Gabriel pensait la faire rêver devant les plus beaux monuments de la capitale, il comprend vite que son week-end ne sera pas de tout repos. Sa nièce au sourire enjôleur va rapidement faire tourner en bourrique tout le quartier ! Les aventures zébouriffantes s’enchaînent tout comme les rencontres endiablées dans un Paris sans dessus-dessous !! 

 

Zazie dans le Métro - Louis Malle (1960)La bande-annonce est ici.

 

 

 

Chacun aura compris au "1/2" qui accompagne le titre de ce post que la partie "Séries TV" sera l'objet du "2/2" qui suivra très bientôt...

 

@ suivre, donc...



03/12/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 61 autres membres